Le « style Omar » au service d’une passion pour la construction d’écoles durables
L’architecte Omar Calderón Santiago est un homme porteur d’une vision. En tant que directeur de la conception chez Perkins Eastman, un cabinet international primé, il conçoit des bâtiments scolaires hautement durables qui visent à favoriser la réussite des élèves. Nous avons apprécié de découvrir ce qui l'inspire pour créer des environnements d'apprentissage positifs.
Directeur de la conception chez Perkins Eastman—Omar Calderón Santiago.
Comment avez-vous débuté dans le secteur ?
J'ai reçu une formation d'architecte et j'ai obtenu deux diplômes d'architecture, le premier auprès de l’Iowa State University et le second auprès de Columbia University. J'ai rejoint Perkins Eastman peu après l'obtention de mon diplôme.
Parlez-nous de votre rôle chez Perkins Eastman ?
Mon domaine d’expertise est celui des environnements d’apprentissage. Je dirige l’activité de construction des écoles K12 (de la maternelle au secondaire) aux côtés de Sean O’Donnell, qui dirige l’activité K12 de Perkins Eastman à l’échelle du cabinet, et de Mary Rankin, directrice générale de notre activité Perkins Eastman DC.
Bureau de Perkins Eastman, Washington, D.C. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
Je travaille au bureau de Washington, D.C. sur des projets locaux et internationaux. J’ai d’abord été impliqué dans le projet K12 à travers le côté international du cabinet. Mes tout premiers projets d’architecture scolaire étaient en effet situés à l’étranger, d’Abidjan en Côte d’Ivoire à Shanghai en Chine. Je travaille actuellement sur des projets pour les American Schools de Lima, au Pérou, et de Guatemala City, au Guatemala. Bien que Bien que l'école primaire soit mon domaine d'expertise, je travaille également sur des projets d’enseignement supérieur, de résidences multifamiliales ou pour personnes âgées, et de projets à usage mixtes.
Pourquoi aimez-vous travailler pour Perkins Eastman ?
Perkins Eastman est une grande famille mondiale. La société est semblable à un archipel d'îles en ce sens qu'elle possède de nombreux sites, mais ensemble, ils forment un seul cabinet, ce qui nous permet de tirer parti de l'expertise et des ressources mondiales.
C’est un privilège de faire partie d’un cabinet qui me permet de voir le monde et de m’engager auprès de communautés différentes de la mienne.
Le volet K12 du cabinet a été fondé sur le principe que nous, architectes, avons la possibilité et la responsabilité d’avoir un impact positif sur la vie des gens, et en particulier sur celle des étudiants. Il n'y a aucune raison pour que chaque école ne soit pas l’espace le plus sain, le plus sûr et le plus économe en énergie possible. Au fond, tous les parents des communautés auxquelles je parle souhaitent la même chose, c’est-à-dire la réussite de nos élèves.
Modèle SketchUp de l’entrée de la Banneker Academic High School. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
Au cours des 10 à 15 dernières années, Perkins Eastman a développé sa pratique K12 précisément pour concevoir ces environnements d'apprentissage haute performance. Nous avons commencé à utiliser notre propre langage pour décrire nos écoles, en créant le terme d’éducation nette positive, un dérivé du concept d’énergie nette zéro. Le terme "net-positif" fait allusion à notre aspiration à créer des écoles neutres en carbone et à énergie nette zéro, dans lesquelles il fait bon vivre ; mais au-delà de cela, notre véritable objectif consiste à avoir des élèves très performants. La réussite des élèves, voilà l’objectif final. Perkins Eastman utilise SketchUp et Sefaira pour réaliser une conception à consommation zéro.
Comment la technologie soutient-elle cette aspiration et votre rôle de chef de file en matière de conception sur ces projets ?
En tant que responsable de la conception, ma tâche consiste à définir la vision et à aider les équipes de conception à développer cette vision de l'école, SketchUp me sert quasiment exclusivement à cela. J’utilise SketchUp depuis 15 ans, depuis l’époque @Last, et j'ai évolué en tant qu'architecte en l'utilisant. J’ai élargi mes compétences de dessin et de représentation, pour mieux communiquer mes idées.
SketchUp for iPad. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
J’ai transmis mes commentaires à SketchUp pour sa version bêta pour iPad. Je suis ravi que certaines de mes suggestions aient été intégrées à la version SketchUp for iPad qui a été lancée dernièrement. Cela a tellement transformé mon quotidien de responsable de la conception que je n’ai pas eu besoin d’utiliser SketchUp sur mon ordinateur depuis plus de trois mois. S’il y a un point positif à la pandémie, c’est qu’elle nous a permis de nous libérer pour réfléchir à d’autres façons de travailler qui ne sont pas moins efficaces que les anciennes.
Dans le cadre de votre travail, vous devez diriger la vision de la conception et de votre équipe. Pourquoi avez-vous choisi d'utiliser SketchUp pour ce faire ?
La raison la plus obtuse est liée à la façon dont j’ai été formé en tant qu’architecte. Lorsque j’étais étudiant, on se fiait beaucoup au dessin à la main, car c’était ce qui se faisait à l’époque. Crayons et papier vélin étaient les outils les plus élémentaires que nous utilisions, et nous dessinions en grand ; en effet, nous effectuions des exercices lors desquels nous dessinions des meubles et autres détails à une échelle de 1:1. En y réfléchissant, ce que vous êtes capable d’absorber lorsque vous dessinez des choses de cette manière vaut plus que n’importe quel manuel technique que vous pouvez obtenir.
Au moment de mon arrivée à Columbia University pour mon diplôme d’études supérieures, les ordinateurs avaient fait leur apparition dans le studio. J’étais un architecte uniquement adepte du dessin manuel, mais, tout à coup, j’utilise un ordinateur pour tout dessiner. Je me suis efforcé de comprendre quel impact cela aurait sur moi en tant qu’architecte, et j’ai découvert SketchUp après avoir obtenu mon diplôme et commencé à travailler chez Perkins Eastman.
« SketchUp représentait une barrière d'entrée très faible, en ce sens qu'il permettait de dessiner quelque chose en 3D et de pouvoir immédiatement le faire pivoter et l’observer sous différents points de vue et angles. C’était aussi intuitif que de dessiner à la main. L’utilisation de SketchUp représentait le meilleur des deux mondes : réaliser un travail numérique qui peut être reproduit et représenté, mais avec la quasi-impression de dessiner à la main. »
Avec la sortie de SketchUp for iPad et la possibilité d’utiliser l’Apple Pencil, tout se met en place : désormais, je peux utiliser SketchUp et me servir d'un véritable crayon. Cette connexion entre le cerveau et la main, il n'y a rien de tel. Maintenant, je suis capable de faire SketchUp, du cerveau à la main à l'écran. C'est libérateur !
Parlez-nous de votre flux de travail de conception.
Je commence généralement de l’échelle macro pour parvenir à l’échelle micro. L’une des premières choses que je fais est d’utiliser les outils de géolocalisation de SketchUp pour avoir une idée de l’emplacement et de l’échelle, au moins dans la vue en plan. Cette compréhension du contexte est cruciale, car la majorité des écoles que nous concevons sont en milieu urbain.
Modèle de masse élaboré et géolocalisé dans SketchUp. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
À partir du modèle contextuel, nous lançons des exercices de masse exploratoires. À cette étape, nous ne sommes pas encore tout à fait sûrs de ce que doit être l’école. Avec mes collègues Sean et Mary, nous travaillons simultanément à définir et à articuler une vision de ce que l’école veut être. En même temps, nous discutons avec la communauté, car bien souvent les meilleures idées proviennent des élèves eux-mêmes. Il est essentiel que nous fassions participer la communauté dès le début du processus.
Engagement de conception communautaire. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
Les modèles SketchUp sont présentés à la communauté et nous aident à articuler nos idées et à expliquer divers concepts. Je commence avec une vue d’ensemble avant d’entrer plus en détail. Au fur et à mesure que nous en apprenons davantage sur la conception, je commence à ajouter des éléments tels que les étages et les pièces de programmation pour donner forme au bâtiment. Lorsque le bâtiment commence à prendre forme, nous passons à l’enveloppe du bâtiment.
Quelles extensions SketchUp utilisez-vous ?
Je vis et survis en utilisant de nombreuses extensions SketchUp, dont certaines font partie de mes indispensables. J’ai découvert une extension appelée Profile Builder qui permet d’extruder des profils et des assemblages le long d’un chemin. Cela permet de construire très rapidement des murs entiers avec une seul trait. Cela a été essentiel pour accélérer mon flux de travail.
Pour ce qui est de l'enveloppe, j’utilise un certain nombre d’autres outils et extensions, la plupart gratuits. L’un d’eux s’appelle Extrusion Tools, développé par TIG. J’utilise aussi plusieurs extensions de Fredo6, qui comprennent des outils phénoménaux pour façonner et mettre à l’échelle de manière intelligente. En règle générale, tout script qui me permet de modifier la géométrie dans SketchUp de manière intelligente et intuitive m’intéresse.
Composants d’un escalier. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
Au fil du temps, SketchUp s’est de plus en plus rapproché de la modélisation paramétrique. Désormais, j’explore les composants dynamiques pour créer des composants complexes tels que des escaliers. Ainsi, je n’ai plus besoin de concevoir d’escaliers ; je peux simplement choisir un composant dynamique pour escalier, puis le configurer en fonction de mes besoins. Ceci m’a permis de gagner en efficacité dans mon flux de travail.
Comment apportez-vous votre flair et votre personnalité dans le travail que vous créez ?
Au début de ma carrière, j’utilisais Style Builder de SketchUp pour créer mes propres styles de lignes. J’ai dessiné sur du papier vélin une série de traits au crayon et les ai scannés dans Style Builder. Tout à coup, je pouvais créer dans SketchUp tout en utilisant un style représentatif qui portait ma propre main. Ce style s'est tellement distingué que mes collègues de bureau ont commencé à l’utiliser et, aujourd’hui encore, ils l’appellent le « style Omar. »
Le style Omar, créé avec la fonctionnalité Style Builder de SketchUp. Image reproduite avec l’aimable autorisation de Perkins Eastman.
Pour les rendus, j’utilise Lumion en raison de la rapidité avec laquelle elle fournit un beau visuel avec un minimum d’effort. C’est libérateur de ne pas avoir à acheter du matériel coûteux pour obtenir des visuels de qualité.
Si vous n’êtes actuellement pas abonné à SketchUp, essayez-le en utilisant notre version d'essai gratuite de 30 jours.
À propos de Perkins Eastman
Perkins Eastman est un cabinet international de design qui se consacre à l’expérience humaine. Il s’agit d’un réseau de plus de 1 100 penseurs, rêveurs et réalisateurs répartis à travers 18 domaines et 24 studios interdisciplinaires dans le monde entier. Ils s’efforcent d’avoir un impact positif et durable sur la vie des gens, et sur le monde en général. Pour cela, ils s’engagent dans un processus de conception intégré et gardent toujours les gens au cœur de leurs créations.